Afin de préserver les milieux naturels, 153 plantes sont interdites à La Réunion

La publication de l’arrêté ministériel du 1er avril 2019 marque une nouvelle étape dans la préservation de la biodiversité de l’île de La Réunion.

En vigueur depuis sa publication au journal officiel, le 11 avril, ce texte interdit strictement sur le territoire les 150 plantes terrestres et aquatiques annexée à l’arrêté, du fait de leur potentiel envahissant pour les milieux naturels de l’île.

Il est donc désormais interdit non seulement d’introduire même en transit une de ces plantes, quel que soit son stade de développement mais aussi d’en détenir, d’en transporter, de colporter, d’utiliser, d’échanger, de mettre en vente, de vendre ou d’en acheter une.

Il s’agit d’une première étape

Ces 153 espèces ne reflètent pas l’ensemble des espèces envahissantes de l’île, ni toutes celles qui le deviendraient si elles étaient introduites à La Réunion.

Elles comprennent :

  • 94 plantes qui n’ont jamais été signalées sur le territoire réunionnais mais qui présenteraient une forte menace pour les milieux naturels en cas d’introduction ;
  • 59 plantes déjà signalées au moins une fois sur l’île, dont l’éradication doit être une priorité pour les propriétaires privés et publics, les gestionnaires d’espaces verts et de milieux naturels.

Un diaporama détaillé sur les espèces interdites déjà signalées au moins une fois à La Réunion est à votre disposition pour en faciliter la reconnaissance.

Le travail sur la liste d’espèces a fait l’objet d’une large concertation, depuis 2015, avec les partenaires scientifiques, naturalistes et professionnels agricoles, horticoles et du paysage.

Pour les espèces invasives non réglementées, un guide de bonnes pratiques horticoles et paysagères a été conçu par les professionnels

Que faire si on détient une de ces plantes ?

Les détenteurs de plantes ou graines appartenant aux espèces interdites sont invités à les détruire, en prenant soin d’éviter leur propagation. Une brochure est à votre disposition concernant les nouvelles obligations des particuliers.

Toute vente ou utilisation étant désormais impossible, les détenteurs d’un stock commercial de ces espèces doivent le déclarer auprès de la préfecture de La Réunion avant le 11 octobre 2019. Ils devront ensuite, avant le 11 avril 2020, gérer le stock de ces espèces exotiques envahissantes conformément à l’article R 411-39.II du code de l’environnement (destruction, en général).

Que faire si on observe une de ces plantes ?

Si vous observez dans la nature une plante inscrite sur la liste des espèces interdites, signalez-la sur le site internet du Groupe espèces invasives de La Réunion (GEIR).

Plus largement, si vous rencontrez une nouvelle espèce sur un site que vous connaissez bien, signalez-la. Votre observation sera systématiquement étudiée. En 2018, plus de 50 signalements effectués par les réunionnais ont permis aux gestionnaires des milieux naturels de l’île d’intervenir dans les situations où un risque nouveau d’envahissement était confirmé.

Pour mémoire, il est par ailleurs strictement interdit, de longue date, d’introduire tout végétal à La Réunion dans ses bagages ou par voie postale. Les introductions doivent impérativement être faite en fret, à l’aide d’un certificat phytosanitaire. Depuis l’arrêté ministériel du 9 février 2018, il est également interdit d’introduire dans le milieu naturel toute espèce sauvage, animale ou végétale, non indigène, sur le territoire de La Réunion.

Plus d’information sur le site internet du Groupe espèces invasives de La Réunion (GEIR) : https://www.especesinvasives.re/strategie-de-lutte/les-reglementations

Communiqué de presse :

Partager la page

S'abonner