Eaux souterraines

Les eaux souterraines constituent une ressource essentielle pour les besoins en eau de la population, pour les activités industrielles et pour le développement de l’agriculture.

À La Réunion, en raison des reliefs très marqués, l’accessibilité de cette ressource est inégale sur le territoire :

  • Sur le domaine littoral, les aquifères sont facilement exploitables par forage en raison de la présence d’eau à des profondeurs relativement accessibles.
    Cependant, ces nappes situées en frange côtière sont en interface avec l’eau de mer. De ce fait, leur exploitation est délicate, car des pompages excessifs peuvent conduire à des intrusions salines et provoquer une contamination de l’eau la rendant impropre à la consommation. Les débits prélevables doivent donc faire l’objet d’attentions particulières pour éviter la surexploitation de cette ressource et sa contamination en chlorures.

    Par ailleurs, cette zone littorale concentre l’essentiel des activités urbaines et économiques qui sont susceptibles d’impacter la qualité chimique de cette ressource.
    Si la qualité chimique de ces aquifères reste relativement bonne, il convient d’être vigilant sur le risque d’enrichissement de ces eaux souterraines en nitrate qui peut être provoqué par les activités agricoles et par les rejets d’assainissement individuel mal maîtrisés, et sur la présence de produits phytosanitaires régulièrement détectés sur certains forages.

  • Sur le domaine d’altitude, au-delà de 400 m, la ressource en eau souterraine est plus difficilement exploitable par forage. De nombreuses sources y émergent, traces de la présence d’eau souterraine en abondance sur tout le territoire. Les sources les plus productives et accessibles y sont captées. Leur situation géographique dans les hauts de l’île constituent une garantie de leur qualité chimique, non soumise au risque de pollution que pourraient générer des activités anthropiques.

Dans le cadre de la Directive cadre sur l’eau, 11 masses d’eau souterraines ont été définies sur La Réunion.

Un premier état des lieux réalisé en 2007 a permis de faire un premier bilan de l’état chimique et quantitatif de ces masses d’eau et de définir des objectifs d’amélioration.

 
Un nouvel état des lieux est en cours de réalisation. Il devrait donner lieu à un rapport d’ici fin 2013, permettant de constater l’évolution de l’état de cette ressource.

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